Zadir
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 Aut Caesar, aut nihil.

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MessageSujet: Aut Caesar, aut nihil.   Aut Caesar, aut nihil. EmptyMer 22 Sep - 22:43

Silence.

Il aimait le silence.

Coup de crayon sur feuille.

Il aimait la science.

Silence.

Il adorait le silence.

Engrenages fixés par son œil.

Il vénérait la science

Scilence.

Il était là à bricoler avec ses petits engrenages, assis à son lourd bureau, illuminé par le soleil qui frappait son dos. Au programme, il essayait une araignée mécanique, il se demandait ce que cela pourrait donner comme jouet amusant. Mais pour lui un jouet ce n'est pas autre chose qu'une arme gadget. Il soupira.

Après avoir jeté un dernier coup d'œil aux murs bibliothèque impeccablement rangés qui tapissent ses murs, il se leva, et partit s'allonger sur son lit dans la pièce à côté. Il vivait souvent ici. En plein cœur de l'usine, dans une bulle de silence au milieu des cris asthmatique des machines

Mais il s'ennuyait décidément. Être un directeur chargé de production laisse beaucoup de temps libre. Suffisamment pour s'ennuyer, mais aussi pour préparer ses grands projets. Le formatage des cerveaux, la composition de son armée d'élite, la prise de pouvoir à Zadir, et enfin dépecer vivante cette mégère de Néhos qui sert de sultane. Une incapable qui vénère des dieux incapable de prendre de grande décisions, de moderniser et d'écraser une fois pour toute cette clique ubuesque de dieux de pacotille, sans compter leurs fidèle aux tenues plus intolérable les unes que les autres. A cette pensée il tourna les yeux vers sa table d'architecte, et regarda tout les schémas qui recouvraient le mur. La Science. Rien que la Science. Pourrait elle seule venir à bout de ces dieux? Il repensait à la première fois qu'il était arrivé ici, à être tombé, à avoir mordu la poussière.

Il repensait à cette colère et à sa vengeance.

Il repensait à son arme inachevée.

Dans un coin de sa tête continuaient de tourner les engrenages de son arme contre les mages. Celle qui non contente de tuer, désintégrait l'âme et rendait impossible le spiritisme ou la résurrection. Une arme qui met un terme définitif à la vie. Pour l'instant il l'avait toujours conçue dans un but contre magique. Mais il se disait qu'elle pourrait servir de base à une arme capable de tuer les dieux. Après tout, ce n'est pas à la matière qu'elle s'attaque, mais à l'immatériel.

Mais il lui faudrait une source d'énergie à la puissance quasi illimité. Il regarda sa chevalière. Le vert de sa pierre lui rappelait ce nouveau matériau, don de Vélorien, duquel on pouvait dégager une incroyable puissance. Mais ici la science n'a en rien la même grandeur que celle de la Cité des Merveilles... Des gueux, tout autours de lui des gueux et des ignorants. Des incapables, peuple du mélange de la folie oisive de quelque uns.

Mais ça changera.

Il avait déjà une milice potentielle, il lui faudra encore du soutien dans l'armée. Son arme n'est pas opérationnelle, et prend théoriquement encore beaucoup trop de temps à être activé pour être utilisable en combat contre un mage. Et encore, dans la pratique, il ne sait même pas si elle fonctionne. Mais c'est son rêve de...

Suffit. Il n'est pas temps de rêver. Il n'y a que la réalité qui compte, et cette arme devra être testé en combat. Fort heureusement, il a le contrôle quasi absolu du service le plus intéressant de l'usine... Mais comment trouver quelqu'un qui serait capable de tailler avec précision des engrenages minuscule? Et c'est sans compter la qualité médiocre des alliages qui sont à sa disposition. Ce que les Zadiriens appellent le fleuron de la métallurgie n'est qu'une merde infâme qui aurait écœuré le plus tolérant et ouvert d'esprit des habitants de son monde.

Il détestait cet endroit.

Il ne le détestait pas, il le haïssait.

Il se leva, et retourna à son bureau. Son araignée mécanique attendra, mais le concept peut être intéressant comme engin de combat. Il faudra voir au niveau supérieur, et peut être aussi introduire sur Zadir le concept de tank à vapeur. Les deux ensembles pourraient en faire une arme de destruction massive... Si seulement il avait le contrôle de l'usine. Si seulement... Il voyait déjà toutes les possibilités qui s'offriraient à lui. Mais c'est ainsi. Il faudra attendre.

Son avantage actuellement est d'avoir sélectionné pour une grande partie dans son service des adeptes de Sidas. Ce qui n'est pas rien compte tenu qu'il a le contrôle sur les commandes de matière première, les stocks, les expéditions de matériel, sur ce qui s'y fabrique, comment il doit être fabriqué... Bref, une bonne partie. Mais son frein c'est son supérieur direct, le directeur général qui surveille tout et qui n'est pas d'accord avec ses idéaux, le genre d'épine dans le pied avec laquelle il faut faire avec et qui limite radicalement vos mouvements.

Il lui faut une armée. Il lui faut mettre un pied dans le désert, organiser des expéditions. Trouver un endroit où être tranquille et le coloniser de manière efficace. Les adeptes de Sidas ne sont pas nombreux, mais il sont décidés. Il allait avoir besoin de son bras droit. Un homme efficace, déterminé, digne de confiance, autant une masse de muscle qu'un stratège hors pair.


Vlaskaduïa !

Une gelée verdâtre passa sous la porte, et prit une forme vaguement humanoïde avant de donner une sorte d'homme lézard assez imposant.

Pour la Sscienssce. Monsssieur a appelé?

Fort heureusement, la pièce est à plus de vingt mètres du sol, insonorisée pour l'extérieur et dotée d'une double porte capitonnée, les salles autours faisant partie de son appartement; c'est la seule raison pour laquelle Vlaskaduïa a prit le risque de prononcer le signe de ralliement. Quand on a l'importance de Droch, on ne prend aucun risque, et il fusilla EdAlTrom du regard.

Oui ! Baissez le ton. Je veux que vous me mettiez en place une équipe d'explorateurs et que vous fassiez votre possible pour trouver des contacts dans l'armée. Je crois savoir qu'il y a des militaire attirés par la technologie et certains sont membre du culte, mais je ne sais pas qui ils sont, nous n'avons pas encore finis de rallier et faire le compte des Sidasiens. Renseignez vous sur l'intérêt que nous portent certains officiers de l'armée et dite moi s'ils sont apte à être converti. Faite le travail, faite le toujours indirectement par vos relais les plus surs et ne vous montrez jamais en compagnie suspecte. Vous vous occuperez aussi de mettre en place une équipe indépendante d'explorateurs pour partir explorer le désert. L'objectif est de trouver soit des nouvelles zones minière, soit une zone capable d'accueillir une cité, dans des montagnes ou proche d'un point d'eau si vous en trouvez. Avec votre statut social vous n'aurez aucun mal à justifier les fonds avancés. Vous pouvez disposer.

Cadre supérieur de l'entreprise il recevait une très bonne paye et faisait partie de la haute bourgeoisie. Vlaskaduïa EdAlTrom était un homme discret qui faisait peu parler de lui mais dont la fortune était considérable, un soutient très utile qui lui était totalement dévoué. Il se contenta d'incliner la tête, avant de disparaître comme gelée sous la porte sans laisser de trace, si ce n'est un peu d'humidité qui ne tarderait pas à disparaître.

Il fut prit d'une terrible quinte de toux. Un mal étrange le rongeait, mais il avait vu pire jusqu'à présent. Il partit dans une autre pièce jouxtant son bureau bibliothèque, le salon, dont les murs recouverts de tableaux étaient illuminés par un vitrail multicolore. Il retira un des tableaux, et accéda à son coffre fort. Il régla la combinaison à quatre chiffres, inséra et tourna une clef. Il fallait faire très attention avec ce coffre, car sur six molettes deux étaient piégés au contact et envoyaient des fléchettes au cyanure. Puis enfin il fit entrer sa chevalière dans un orifice prévu à cet effet et la tourna aussi. Essayer de le forcer déréglerait une mécanique de la précision d'une horloge qui provoquerait une explosion qui pulvériserait le salon.

Le coffre s'ouvrit sur un bazar monstre, dont ses carnets et ses schémas codés pour lui et ses élites. Mais ce qui l'intéressait tout de suite était ses médicaments, sorte de calmant à base de plantes qui apaisaient la souffrance. Mais qui ne réglaient en rien l'apparente dégradation de son corps. Il était certain que la raison provenait des Dieux eux mêmes. Il prit ses cachets avant de ranger, de refermer le coffre et de tout remettre en place.

Il avait aussi peur de la mort.

Et voyait peut être aussi la possibilité de survivre grâce à un corps mécanique.

Il retourna à son bureau, il reprit son modèle miniature d'araignée mécanique, et continuer de dessiner les schémas de sa future nouvelle arme de combat. Mais sa tête était perdue dans d'autres pensées.

Près de lui l'âtre et le feu. Il contemplait les flammes, leurs mouvements vifs, leur couleur, leur chaleur, leur crépitement.

Il était pensif, mais ne pensait pas.

Il réfléchissait, mais sur rien.

Il était là, sans y être.

Il aimait le silence.

Silence.
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