Un peu de tranquillité (suite)

( Ref ->l'artefact)

Malefor revint au près d'Aranae, tenant en sa gueule un parchemain, il ne savait pas encore lire cette langue mais sa compagne de fortune le savait surement.Il lui tendit la feuille, l'observant ensuite.

- J'ai trouvé ceci dans les arbres...sais-tu lire cette langue ?

Après que le petit chauve barbu ait fichu Lagbayaëmsahr à la porte du palais, celui-ci commença à errer dans les environs, fumant toujours son interminable cigare hallucinogène. Il marcha pendant des heures, tournant probablement en rond. Il fallait qu’il trouve ce « Sillon ». Au bout d’un moment, il pénétra dans une sorte de vaste forêt aux allures de jardin. Un merveilleux jardin à première vue. Il continua d’avancer sans vraiment se méfier ni observer les alentours, mais sa main gauche était prête à dégainer un balisong à n’importe quel moment. Au bout de deux bonnes heures de plus, Lagbayaëmsahr aperçut trois silhouettes au loin. Il s’approcha doucement d’elles, le regard attentif. Une fois arrivé vers eux, il les observa : il y avait une personne encapuchonnée, une femme à la peau noire en armure légère et un dragon violet de la taille d’un humain. A la vue du dragon, il regarda à nouveau son cigare, se demandant si les effets des extraits de psilocybine commençaient à arriver. Il s’approcha néanmoins du petit groupe. Peut-être connaissaient-ils ce « camarade »…

Lagbayaëmsahr : Hep ! Pardon de vous déranger dans une discussion certainement très importante et constructive, mais est-ce que vous savez où je peux trouver un certain « Sillon » dans le coin ?

Aranae détourna le regard du papier qu'elle serrait à présent dans son poing ganté d'acier et observa le nouveau venu, avec une pointe de dégoût. De quel droit ce maroufle osait les interrompre sans même s'annoncer et se présenter ?
Elle se tourna vers lui et le toisa.

- Qui êtes-vous ? Présentez-vous et je répondrai à votre question. dit-elle d'une voix glaciale.

Devant le regard que lui jetait la femme en armure, Lagbayaëmsahr eut un léger mouvement de recul. Et tous ces « Qui êtes-vous ? Qui êtes-vous ? » qui fusent... Son je-m’en-foutisme et son caractère anormalement calme lui permettent cependant de rester plus ou moins impassible devant l’expression à la fois surprise et dégoûtée de ses interlocuteurs. Il retira son haut-de-forme avant de poursuivre :

Lagbayaëmsahr (souriant) : Qui je suis, c’est pas vraiment important, d’autant que je ne pense pas qu’on se reverra prochainement, peut-être même ne nous reverrons-nous jamais, non pas que n’apprécie pas votre compagnie, loin de là, mais…

Voyant que la femme à la peau noire semblait s’impatienter, il changea le ton de la discussion.

Lagbayaëmsahr : Mais si vous voulez vraiment savoir, je m’appelle Shergen Lagbayaëmsahr An D’Al Ibnah. Vous pouvez m’appeler Lagba, D’Al Ibnah, Maître, Archiduc, Vieille Branche, comme vous voulez, ça m’est égal. Ce qui ne change toutefois en rien ma question : est-ce que vous connaissez un certain « Camarade Sillon », et si oui, savez-vous où je pourrais le trouver ?

Lagbayaëmsahr tira une énorme bouffée sur son cigare bientôt fini, puis remit son chapeau sur sa tête, attendant une réponse...

Après une moue plus qu’exagérée suite à cette réponse, Lagbayaëmsahr tira une dernière bouffée avant de jeter son cigare au loin. Il se tourna rapidement vers le prêtre (où vers ce qui pourrait s’apparenter à un religieux à la vue de sa robe) et tenta en vain d’apercevoir son visage dissimulé. Il se gratta la barbe puis fit un geste de la main en direction de l’homme encapuchonné.

Lagbayaëmsahr : Pas d’idée non plus, l’ami ?

Et encore des questions… Lagbayaëmsahr resta néanmoins le plus calme du monde et sourit, alors que son serpent Hamzer’hassan commençait à se réveiller sur ses épaules.

Lagbayaëmsahr : Pour faire court, je viens d’arriver dans… cet endroit, et un petit chauve barbu m’a dit de chercher le Camarade Sillon. ‘Paraîtrait que je m’entendrais bien avec lui et qu’il pourrait m’aider niveau administratif. Pour ce qu’y est de l’administratif, je n’ai pas la moindre idée de ce que j’en ai à faire, mais comme visiblement je n’ai rien d’autre à faire ici et que je ne peux pas rentrer chez moi, je me suis résolu à chercher ce Sillon. Vous le connaissez ?