Recherche du blamé.

- Ecarte-toi, Garde!

La scéne se passait juste sur le seuil de la porte de La Salle du Trône.
Des métèques, paniqués, venaient tout juste d'arriver de leur Colonie Agricole et demandaient une audience en urgence avec la Sultane.
Leur arrivée avait été tellement brutale que les soldats royaux avaient craint pour la sécurité de leur souveraine.

Un simple puissant regard suffit pour apaiser la situation et pour faire retourner les soldats à leur poste respectif.

- Vas-y, Enfant de Nehos, exprime-toi.

Leur accent était assez prononcé, leurs propos étaient désordonnés, peu clairs et incohérents parfois aussi.
Au vue des évènements racontés au milieu de bafouillements, on aurait pu croire à une mauvaise plaisanterie si l'évocation de "grandes rafales de vent" n'aurait pas été prononcée.

- Je vois.

La Sultane leurs laissa quelques temps pour leurs laissaient externaliser tout le poids qu'ils avaient sur le coeur puis, elle manda à une servante de leurs donner de quoi se ravitailler ainsi que des couches pour quelques nuités.

- Soldat! Rassemblez trois groupes d'une dizaine d'hommes en tout. Allez à tous les endroits où il serait possible de passer du bon temps avec des filles de joie. Surveillez en particulier Celestia, le Miel des Plaisir ainsi que les Jardins d'Ejham.

Cependant, Eole ne savait pas jouer avec les éclairs.

Alors qu'il revenait du centre de recherche et qu'il se dirigeait vers le palais pour ces affaires quotidiennes il vit des métèques en nombre anormalement élevé qui se pressaient vers la devanture de salle du trône (chose on ne peut moins habituel).
Ce fait ayant attiré sa curiosité il décida de se rendre près de la sultane pour proposer son aide.

Alors qu'il approchait il entendit les voix des métèques qui semblaient affolés, ainsi que la voix de la Sultane donnant des ordres. Il décida donc d'entrer en scène, passant devant les gardes royaux qui le saluèrent, il attendit qu'Alsin le remarqua et dès lors demanda :

"Des problèmes requérants mon aide?"

La sultane, pensive, releva brusquement la tête et remarqua la présence de son général préféré: Ignir Von Ankalagon.
Elle l'embrassa sur les deux joues en signe de profonde affection.

- Ignir! Mon vieil ami! Quel plaisir de te voir!

L'acceuillant avec beaucoup de joie et de châleur, ses cheveux devinrent d'un blanc d'une grande pureté mais, à la question du dragon, sa chevelure prit une couleur plus foncée.

- Des problémes pointent le bout de leur nez, en effet. Les métèques ont noté des étranges événements dans leur Colonie Agricole.
Mais installe-toi et laisse-moi t'expliquer, l'ami!...

Elle lui désigna un confortable siége et répéta tout se que les Métèques étaient venus lui dire.

- ... d'où mes ordres envers les hommes d'arme pour connaître la vérité. Cependant... Eole ne sait pas maitriser la magie et donc, ne peut contrôler des éléments comme... Hem... La foudre ou que sais-je encore?... Tu comprends où je veux en venir?

Elle marqua un temps de pause, soucieuse.

- Il faudrait que tu ailles voir Eole en personne et tâcher de le faire venir ici pour parler aussi bien comportement qu'affaires.

Eole, un autre de la vieille école ayant vécu plus que les hommes et de surcroit contrôlant les vents.

Les seules fois où ils se sont rencontrés c’était aux moments où il venait au palais pour les affaires relatives aux vents. Et maintenant Ignir était sollicité par Alsin pour se rendre au château flottant de ce dernier, il se dit en son fort intérieur :

*Pourvu qu'il n'y ai pas d'eau*

Car il avait déjà décidé de se rendre chez le maitre des vents, et ce même sans la demande officielle de la Sultane. Car les débordements des plus sages (et ce par leur âge) ne devrait pas rester sans explication.

C'est pourquoi il répondit à son ancienne protégée, devenue aujourd'hui sa supérieure :

"Soit, je me rendrai à la demeure d'Eole pour le convier à venir s'expliquer selon tes désirs ainsi que les miens. Quand devrais je partir pour être sur de l'y trouver?
Aussi en quels termes dois-je l'aborder pour être sur de ne pas le froisser étant donné que je ne l'ai jamais rencontré?"

Sans raison apparente, la Sultane reste pendant de longues minutes sans réponse.
Perdue dans ses pensées, elle réfléchissait.
Elle se leva brusquement de son siége et hurla aux gardes présents depuis le début de la scéne dans la salle du trône:

- QU'ON RAPPELLE LES HOMMES! QU'ILS RETOURNENT A LEUR POSTE!

C'était comme si une sorte de révélation venait de traverser son esprit d'hydrane.
Elle se rassit, ses cheveux hésitant entre le roux et le noir.

- Tu ne vas aller nulle part, Ignir... Nulle part...

Elle leva son pouce au niveau de ses lévres et demanda qu'on lui apporte de quoi écrire.
Une fois sa demande réalisée, la sultane se mit à rédiger un message.
Une fois fini, elle manda un soldat et lui tendit le message qu'elle plaça dans une enveloppe qu'elle cacheta

- S'il te plait, apporte cela à Ventus "Eole" Aerith, maitre de Célestia. (Elle se retourna vers Ignir) Et toi, mon trés cher Ignir... Je t'invite à déjeuner avec moi.

Ce soudain changement dans la décision qu'avait prise sa jeune interlocutrice de mander son recours pour aller trouver le fauteur de troubles lui donna matière à réflexion.
Venant s'ajouter à cela le brusque changement dans la couleur de ses cheveux, passant par une teinte sombre des plus troublantes, il se dit en son fort intérieur :

*C'est ainsi que s'achève la monotonie des jours passés*

Il se prépara donc à la possibilité d'une future tempête, avec son calme accoutumé, se disant qu’un peu d'action ne fera aucun mal.
Il reçu l'invitation à déjeuner avec beaucoup de plaisir, les repas en compagnie d'Aslin sont toujours très agréable, bien qu'il se doutait que l'on parlerait surtout stratégie.
Il accepta l'offre de la Sultane en ces termes :

"Cette proposition me parait forte intéressante, laisse moi juste le temps de passer dans mes quartiers le temps de me changer et de régler quelques affaires que j'ai en cour.
Ou dois-je te retrouver et sous le coup de quelle heure?"

La Sultane ne put s'empêcher de rire à ces réflexions remplies de naïveté.

- Je ne saurai vous le dire! Attendons la réponse que nous apportera votre soldat.

Sur ce Ignir prit congé de son interlocutrice et se dirigea calmement, comme à son habitude, vers ses quartiers impatient de pouvoir rencontrer le maitre des vents mais surtout de déjeuner avec son amie!

Le vent venais de se soulever. Une tempête de sable était à craindre et elle arrivait.
Il devait être midi et le vent commençait à s'engouffrer entre les maisons et au bout d'une heure l'intensité empêchait les habitants de la ville de sortir de chez eux. Ils eurent besoins de rendre leurs demeures hermétique pour empêcher le sable de s'infiltrer.
Les derniers personnes dehors, se firent vite évacués par les soldats dépêché sur place et préparé pour certains à cette situation.

Mais personne ne se doutait que cette tempête n'était pas naturelle.

Ignir venait seulement de quitter le Palais quand il fut surpris par la puissance des vents.

- Général Igni r! Vous vouliez me voir?

C'était la voix d'Eole. Le vents masqué sa présence.

-Pourriez vous, je vous pris aller quérir Dame La Sultane? Nous avons à parler affaire tout les trois!

Eole parlait d'une voix amusée, il n'était pas pressé et attendrais La Sultane quoiqu'il arrive...

La Sultane fut soudainement prise d'une joie sans borne: elle n'avait plus aucune envie de faire des calins ou toutes autres formes d'affection physiques.
Cependant, cette joie fut de courte durée: la naissance et la force d'une imprévisible tempête de sable l'obligea à s'inquiêter de la santé voire de la vie de son Général favori.

Déjà, elle était sortie de la Salle du Trône et se dirigeait vers la sortie du Palais où elle remarqua le temps de pause du Général.
Elle ne jeta qu'un regard grave dans la direction de la tempête qui faisait râge et articula à son ami à son oreille des propos incompréhensible.

Et reprenant à voix haute:

- Je vois... Envoie ta mission par télégraphe.

Ignir regardait le ciel d'un air perplexe, ce disant que l'arrivée soudaine du maitre des vents serait certainement un bon moyen de mettre son programme pour les heures suivantes en vrac si bien qu'il se demanda s'il ne ferait pas mieux d'ignorer cette gène potentiel.

Mais à l'idée qu'il n'ait qu'à prévenir Alsin et de la laisser se charger de l'affaire, le fit changer d'avis. Encore pensif au sujet d'Eole, c'est regardant le ciel que la Sultane découvrit son général.

Avant qu'il n'ait pu l'informer de la visite imprévu du perturbateur invétéré, elle li donna quelques ordres à voix basse. Il l'informa alors du sujet actuel :

" Ma chère, le sieur Ventus "Eole" Aerith souhaite te voir il se trouve certainement à quelques distances du palais! Je vais l'appeler et lui ordonner de ne pas te faire attendre.
Quand à ce que tu m'as formulé comme demande je m'en acquitte de ce pas, à moins que tu ne préfère que je reste avec toi?" il tonna alors, " Mon chère Monsieur vous êtes prié de vous présenter prestement devant Ma Dame la Sultane, et de ne pas nous parler à travers votre Alizé"

Il fit signe à un de ses gardes d'aller chercher un section spécialisée de le combat contre les mages, ne faisant aucunement confiance à cet individu.

Eole avait bien fait son coup, il avait pu faire une tempête assez forte pour empêcher les gens de sortir de chez eux, de toute manière la visibilité était nulle, et de bloquer 3 personnes importantes au palais. C'était plus que satisfaisant.

-Ma venue n'est pas agressive mais politique. Vous avez quelque chose qui m'appartiens et j'aimerai pouvoir le récupérer. J'ai eu vent de la capture d'un magicien, et j'aimerai que vous le libériez, genre maintenant. Et je pourrai peut être vous sifflez une information concernant un complot et rassemblant de Sidas contre la personne de Alsin. Ou je peux leurs donner un coup de main mais ils ont a vrai dire une bonne chance de faire des dégâts. Pas besoin de le dire mais j'arrêterai ce coup de vent quand ma demande sera respecté et je ne me présenterai pas à vous.

La voix d'Eole changée constamment de position à cause du vent, il était impossible de définir exactement sa position.

Une grosse boite fut projetée à l'entrée du palais prés d'Ignir. Elle s'ouvrit avec le choc, des armures et des armes de soldats zadiriens s'étalèrent.

-J'ai pas pu sauver vos soldats mais j'ai récupéré leurs équipements en preuve de bonne foi. J'ai un compte à réglé avec cet homme et je dois lui ôter la vie assez vite alors pressez vous s'il vous plait.

En politiquement correct, la Sultane sourit aux vents.

- Ignir faites se que je vous ai dit et revenez immédiatement aprés.

Elle fit un geste aux vents de la suivre.

- Et calmez-vous avec votre vent, Eole... Notre détenu est enfermé... On ne pourra pas se déplacer avec tout votre cinéma.

Ses cheveux étaient devenus d'un noir un peu inquiêtant mais avec des nuances blanchâtres.

- Nous avons en effet un détenu magicien dans nos cellules. Il semblerait qu'il soit mêler à l'affaire qui se serait passée aux Colonies Agricoles. Cependant, les témoignages des Métèques sur des rafales de vent tout aussi brutales que soudaines prouvent votre contribution à cette affaire. Mais comme vous faîtes partie de la Direction d'Etat, on pourra s'arranger en interne pour vous sauver la face. Néanmoins, pour de se qui est du magicien nous devons confirmer son identité... D'où votre utilité. Au vue de la dureté de l'affrontement aux colonies agricoles et de votre périple ensemble parmi les Caravanes de Nomades puis au Tombeau de Kamec, nous pouvons être sûrs que vous parviendrez à le reconnaître... sinon quoi ce ne sera pas le bon personnage... Et naturellement, il faudra approfondir notre enquête pour laquelle vous serez notre seule aide. Cela semble d'ailleurs trés bien tomber puisque vous désirez le rechercher vous aussi.

Elle marqua un temps de pause tout en jetant un coup d'oeil dehors.

- On ne pourra d'ailleurs pas le voir maintenant... Les soldats doivent être un peu occupés à des sujets un peu plus grâves comme du sable... Du vent... Des personnes à secourir... qu'une simple dispute qui aurait mal tourné n'est-ce pas? Le Général étant aussi au courant de cette affaire, il serait bon qu'il en connaisse les aspects nouveaux. Il nous accompagnera donc car, oui, en effet, nous ne déplacerons pas le suspect du fait du danger qu'il peut engendrer autour de lui. Il est trés bien au fond d'une cellule.

Au choc de la boite de feraille, elle articula:

- Sidas? Hey! Ils en veulent aux religions... Je doûte qu'ils auraient le courage de venir s'attaquer à l'Etat. D'une certaine maniére, nous légalisons les nouvelles technologies à Zadir. Et puis, au pire... Aprés quelques massacres de croyants des religions officiels... Ils auront autant de responsables d'Etat que de fanatiques religieux remplis de vengeance et qu'ils veulent justice eux-même sur le dos. Ce ne sont que des armures de recrues du service militaire... Si les Sidas voulaient vraiment attaquer l'Etat, ils organiseraient des tensions inter-religieuses en misant sur la participation de l'Etat dans les nouvelles technologies, pas en agressant des soldats. Avec cette publicité, ils ne seront encore que plus dévalorisées par les autres et donc, pourchassées. A moins qu'on essaye de me faire croire à des sornettes.

Et elle conclut tout cela, par un soupir un peu lassé.

Le général, que tout cette agitation ne manqua pas d'irrité, parviens tout de même à se contrôler et à ne pas se laisser séduire par l'idée de faire bruler les environs. Il dit alors à la sultane :

" Si tu penses pouvoir gérer la situation sans mon intervention ou mon aide je vais te demander de bien vouloir m'excuser! une affaire tout aussi importante requière mon attention! plus bas il lui dit, s'il la raison de sa venu est ce prisonnier prisonnier, je vais de ce pas allé le voir et mettre en place les mesures adéquates!
Je te laisse ma garde rapproché si besoin est, et je vais faire renforcer la garde du palais"


Il appela le capitaine de sa garde et lui donna ses ordres, puis il s'en alla en passant par le palais pour éviter de devoir braver ce vent!

"J'arrête mon caprice mais je ne me présenterai pas!"

Le vent s'affaiblit brusquement. La tempête est passée, Eole n'est pas là.

Il a encore une fois disparu.


>>>>>>> Lien plus tard!

- Connard.

Sur ces paroles d'une grande justesse, la Sultane retourna à ses occupations qui étaient, ici, de répondre bien poliement au mandataire de Messire Alramir Derakan.

- Hem, veuillez m'excusez Sire... Enfin, vous savez... Les affaires... Bref, peu importe. Que se passe t-il Fils de Nehos?

La Sultane hausse un sourcil, incrédule:

- Un individu d'un tel talent enfermé en prisons?... C'est peut-être un peu risqué, en effet...

Ses cheveux passérent à un noir sérieux.

- Bien, faîtes. C'est la meilleures des choses à faire. Puis-je vous accompagner, je serai curieuse de voir qui est cette personne...

- Oui, oui, vous pouvez, Enfant de Nehos.

Et déjà, elle se dirigeait vers la Caserne, ordonnant qu'on aide la population à déblayer les accumulations de sable.