Envoyé par les Dieux.

Le Miel des Plaisirs était un curieux endroit car, au milieu du bruit d'une musique infernale plus ou moins électronique, des lumiéres lançaient de grands rayons de couleurs au travers des salles de jeux, de boisson et, plus généralement, de divertissements en tout genre. Ici, du beau monde s'horrifiait devant une héxibition de monstres de foire, là, une prostituée faisait de l'oeil à un danseur qui avalait une miche de pain déjà bien entamée.
Chaleur.
Drogues.
Luxure.
Musique.
Boisson.
Jeux.


Le tavernier, un homme assez corpulant ("rien que du muscle, je vous prie!" comme il aimait bien souvent le dire) jeta un regard un peu bourru à ce Nouveau Colon qui venait, vue son air un peu fier. Non, carrément fier.
Il regarda la carte, haussa les épaules, se moquant de se les Dieux pouvaient bien faire comme bêtises avec les nouveaux arrivants à Zadir. De toutes maniéres, ils finiraient tous en poulet à Zadir un jour ou l'autre.
Ne sachant pas se qu'était une "biére", il lui servit un alcool assez fort, fit payer et, lorsqu'Herbek se trouva un siége, le tavernier vérifia la disponibilité des filles de la maison.

- Hmhm!

Il vérifia une deuxiéme fois, demanda à un employé plus d'informations.

- Hmhm!

Il s'approcha finalement du fauteuil d'Herbek et lui dit de maniére assez forte (nous sommes dans un lieu bruyant, ne l'oublions pas!) et lui dit:

- Ne le prends pas mal, l'ami, mais toutes les filles sont déjà occupées... Tu es arrivé au mauvais moment! Nous sommes en pleine sortie de travail en ce moment! Cependant, (-et là, il leva son index droit en l'air-) as-tu remarqué cette jolie demoiselle là-bas, devant les fumettes?... La jolie demoiselle toute seule... Et avec elle, ça sera gratuit.

Et déjà, le tavernier était retourné à ses autres clients.

Iris était assise là, sans savoir pourquoi elle était venue ici.
Elle repensait à ses quelques derniers jours.

Avec ses cheveux blancs relâchés sur ses épaules, et ses yeux fermés, elle somnolait assises à cotés des fumettes.

Le bruit ne la dérangeait guère, mais elle n'allait pas s'éterniser dans le secteur, très mal fréquenté et par des personnes pour qui elle n'avait aucun intérêt, mais le tavernier servait la meilleur liqueur de framboise de la ville.

Toujours plongée dans ses souvenirs, elle ne faisait pas attention à ce qui se passait autour d'elle.

L'intrus sortit Iris de sa torpeur. Sa grossièrté la choquait.

Sans répondre. elle jeta un regard dédaigneux à l'inconnu, se leva et se dirigea vers la sortie.

Elle pensa à ce qu'il avait dit. Un envoyé des dieux, un poivrot très certainement.

Elle s'appretait à quitter les lieux, déjà elle avait la main sur la poignée de la porte.

Le tavernier, en homme bourrin et bourru (mais poli en quelconque occasion) regarda ce Nouveau Colon qui, décidemment, avait vraiment besoin de se vider les bourses. (et ce, toutes les formes de bourses!)

- Heureusement que tu connais les Dieux, l'ami... Tu n'aurais même pas posé les pieds ici sinon...

Il s'approcha d'Herbek et, l'aidant à se relever, continua:

- Le probléme ce n'est pas toi, mon p'tit gars... Le probléme est qu'y'a plus de filles de libres... Hum... Comment t'expliquer?... Ici, on est au Miel des Plaisirs, un endroit de divertissement... Le seul véritable lieu de la sorte à Zadir. Donc, il est normal qu'il y ait beaucoup de vas et viens... Beaucoup d'animation... Beaucoup de fille mais aussi beaucoup de visiteurs... Donc pas forcément beaucoup de place, voire pas du tout. On se comprend bien?...

Il époussiéra un peu son client tout en poursuivant:

- Garde ton argent, vas... Je veux t'arranger un coup en attendant que la situation du bordel se... se calme un peu mais il faut que tu y mettes un peu du tiens, l'ami! Donc, fais-moi le plus beau sourire de charmeur que tu saches faire et file voir cette demoiselle toute seule, là-bas... Tiens, je te prépare même le terrain si tu veux...

Le tavernier partit derriére le comptoir, prépara une boisson qu'il apporta à la femme qui, déjà, se préparait à sortir de l'établissement.

- De la part de monsieur.

Et il désigna Herbek du doigt avant de retourner à ses tâches et à ses clients.

' Ouais, j'dois draguer quoi...si j'vais aux putes c'est justement pour pas avoir à le faire.'

Sur ces élégantes pensées il fit un bref signe de main à la fille avant d'aller s'asseoir à sas table, en souriant du mieux qu'il pouvait. Cependant la conversation n'était pas son fort et le silence devient vite pesant. S'en rendant compte il lança un vague.


Euh...ça va ?

Avant de se remettre à siroter son verre, le regard allant du visage de son interlocutrice à sa poitrine.

Les intentions de l'homme à sa table était clair pour Iris. Toujours vers la sortie, elle lui répondit d'un ton sec :

_Monsieur, sachez que si vous vous attendez à assouvir vos besoins hormonaux, vous vous êtes trompé de personne. Je ne suis pas de ce genre de fille.

Iris fit une pause pour boire dans son verre de liqueur de framboise.

_Je ne suis ici que pour cette boisson, rien de plus. Aussi, je vous prierais de ne pas m'importuner si vos intentions sont bassement charnelles.

C'est à ce moment là que la porte s'ouvrit de l'extérieur et fit tomber Iris située juste derrière.
Au sol et légèrement secouée, elle vit un homme entrer.

Elrick entra dans le bordel. Et percuta une jeune femme qui se tenait vers l'entrée, apparemment avec l'intention de sortir.

_Veuillez me pardonner ma chère. J'espère ne pas vous avoir fait de mal.

Après une timide confirmation, Elrick aida la jeune femme à se relever et se dirigea vers une table. Il attendit que le patron se présente à lui.

Voyant qu'elle ne serait plus importunée, Iris sortit du bordel, pour se retrouver dans les rues de Zadir.

La tavernier qui, aprés s'être occupé de ce ridicule mais tellement comique petit Nouveau Colon qui pétait plus haut que son cul, s'approcha finalement de Thorfinor et lui demanda de sa voix bourrue et bourrine:

- Alors mon petit monsieur? Que vous fera t-il plaisir?

Tout en lui demandant cela, il ne pouvait s'empêcher de jeter de rapides regards sur le contrarié et frustré de Nouveau Colon qui boudait dans son coin.

- Hum... Au fait... Vous devriez aller voir ce p'tit gars là-bas car bon, dans un sens, vous lui avez ôter une sacrée chance de discutailler avec une jolie fille. J'dis pas ça pour que vous alliez le narguer hein! Seulement une voire deux excuses, une p'tite phrase se voulant amicale... Vous voyez?